Ce 8 octobre, j’ai eu la joie d’assister à la présentation du diaporama de Gérard Trèves, alias « La Tortue », ce pèlerin (presque ?) aussi lent que moi, qui a parcouru dans les deux sens les chemins de Compostelle, un petit bouquet de fleurs à la main, qu’il offrait aux personnes qu’il croisait.

C’est cet été, à Roquefort, que Luke, l’hospitalier, m’a fait découvrir le DVD de Gérard. Allez, je l’avoue, à l’époque, ce film m’a paru un peu « gnan-gnan », dans le genre « tout le monde est beau, tout le monde il est gentil ». Mais je n’avais pas envie de rester sur cette impression car je sentais qu’il y avait tellement plus à partager dans l’histoire de Gérard que des sourires et des bouquets de fleurs…

Et je n’ai pas été déçue !

D’abord, j’ai eu la chance d’arriver tôt et de passer un moment très sympathique avec Gérard, un fringant jeune homme de 69 ans, à l’opposé de ce que le titre du DVD pourrait laisser imaginer. J’ai eu du mal à le suivre jusqu’à la Grand Place tant il marche vite ! A mon avis, de nous deux, si il est la tortue, moi je suis l’escargot !

Autour d’une « kriek », peu avant la conférence, nous nous découvrons des tas de points communs : le chemin opère sa magie dès que deux pèlerins se rencontrent…

Le diaporama raconte le chemin de Gérard du Puy à Compostelle. Quel dommage que je n’en connaisse qu’un tout petit tronçon, d’Ostabat à Puente la Reina, car revoir les images des sites connus m’ont procuré une grande joie. Les photos – remarquables – m’ont d’ailleurs donné envie de découvrir la Voie du Puy !

« Regarde, dit Gérard, un pèlerin qui est en train de grandir sur le chemin »

Mais là n’est pas l’essentiel du message de Gérard, bien au contraire. Car s’il témoigne de son expérience depuis 10 ans, c’est parce que le Chemin a changé sa vie. « Vide ton sac et allège ta vie », lui dit un jour une pèlerine hollandaise.

Avec beaucoup d’humilité, Gérard témoigne de sa difficulté à se mettre en relation avec ses proches. Le chemin l’a ouvert aux autres, avec tendresse et compassion. Il y a appris à aimer, tout simplement. Et il continue à apprendre, comme le dit si bien l’Abbé Pierre, car «Vivre, c’est apprendre à aimer».

Son diaporama se termine par un florilège de sourires et de bouquets, sur la musique de Daniel Lévi : « L’envie d’aimer »

Ce sera nous, dès demain
Ce sera nous, le chemin
Pour que l’amour
Qu’on saura se donner
Nous donne l’envie d’aimer

Merci Gérard pour ce beau moment passé en ta compagnie. Mes pensées et mes prières ton fils Gauthier, dont tu nous a parlé avec tellement d’émotion et d’amour.

N’hésitez pas à lire le livre de Gérard sur son retour de Compostelle (vous en trouverez une critique sur ce blog).

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