Il est de plus en plus facile de trouver un logement simple et bon marché lorsque l’on marche vers Saint Jacques en France, en particulier après les grandes villes de départ comme Le Puy ou Vézelay.

En Belgique et « en amont » de Vézelay, la situation est un peu plus compliquée, et le logement devra parfois se faire en gîte ou en chambres d’hôtes, d’où un budget plus élevé. Mais c’est aussi là que vous découvrirez l’accueil pèlerin à domicile, qui vous laissera les meilleurs souvenirs…

Pour vous loger sur la Voie de Vézelay, vous aurez le choix entre :

L’accueil pèlerin à domicile (APD)

Vous êtes accueilli dans une famille : chambre d’amis, repas familial… L’accueil est gratuit ou avec participation libre aux frais.

La formule devient rare mais le Guide Chassain recèle de merveilleuses adresses. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès des paroisses et des offices du tourisme (comme à Andenne, en Belgique), qui ont une liste non publique de familles accueillant les pèlerins. Les associations jaquaires belges (flamande et wallonne) diffusent également des adresses sur leur site Internet.

L’accueil pèlerin privé (APP)

La formule tient de l’accueil à domicile et de la chambre d’hôtes simplifiée. Une participation aux frais est demandée (de 15 à 25 EUR). Le logement se fait généralement dans une partie autonome de la maison, voire un bungalow.

Selon le cas, vous serez invité à partager le repas du soir avec la famille qui vous accueille.

Pour moi, c’est la formule idéale, moins délicat que d’être invité et souvent tout aussi chaleureux !

Les refuges associatifs avec hospitaliers bénévoles

Signalons l’énorme travail de l’Association des Amis et Pèlerins de Saint-Jacques de la Voie de Vézelay, qui a ouvert des refuges presque tous les 25 à 30 km, avec des hospitaliers bénévoles qui vous accueillent dès 16 heures. Le prix pour la nuit avec le repas du soir et le petit déjeuner y est de 20 EUR. Crédenciale obligatoire.

Les refuges municipaux (sans hospitalier)

D’autres refuges ont également vu le jour, sur base d’initiatives communales. La clé vous est fournie par un commerçant de la ville ou par un adjoint du maire. Il n’y a pas de repas mais il n’est pas rare de trouver des provisions mises à disposition dans les placards, moyennant une modique participation aux frais.

Mes coups de coeur : La Charité sur Loire, Gargilesse, Saint-Léonard-de-Noblat et Orthez pour le cadre superbe de leur refuge

Les salles communales (sans lits)

Grâce aux associations jacquaires qui ont sensibilisé les maires des communes traversées par les Chemins de Saint Jacques, vous trouverez parfois, à défaut de refuge, une salle communale sans lit mais avec point d’eau, mise gratuitement à la disposition des pèlerins. Assez fréquent au nord de Vézelay, n’hésitez pas à vous renseigner après des mairies.

L’accueil dans les monastères ou par des communautés religieuses

Les monastères de Chimay et de Leffe (Belgique), Kerpen (Allemagne), Wahlwiller (Pays-Bas), l’Abbaye du Rivet près de Bazas, sont quelques-unes des communautés qui accueillent régulièrement des retraites et ouvrent leur hôtellerie aux pèlerins.

Dans certaines villes également, des communautés religieuses vous accueillent, comme à Vitry-le-François et à Limoges. Je remercie chaleureusement ces religieuses qui offrent aux pèlerins un accueil dévoué et une nuit de ressourcement , souvent en chambres individuelles très bien tenues et dans un cadre toujours magnifique.

Le camping avec une tente prévue pour les pèlerins

Contrairement aux cyclistes pour qui c’est la formule idéale, je déconseille aux pèlerins à pied de prendre une tente, qui alourdit considérablement le poids du sac. De plus en plus de campings prévoient, en saison, une tente dressée (avec matelas !) pour les pèlerins de passage. Il arrive aussi que des aubergistes dressent une tente au jardin pour les pèlerins, ce qui est toujours très agréable.

Exemple de logement pèlerin en tente : Aixe-sur-Vienne, Orisson

Le camping sauvage, interdit mais tellement amusant !

Si vous vous munissez d’un petit matelas et d’un duvet assez chaud (les nuits peuvent être fraîches !), vous trouverez bien une petite cabane dans les bois, un porche d’église accueillant, un observatoire ornithologique, bref, un toit pour vous abriter, en toute discrétion, le temps d’une nuit.

Personnellement, j’adore ces nuits dans un « hôtel mille étoiles », qui permettent de marcher tard, en totale liberté, de voir le soleil se coucher, puis se lever, et de passer la nuit en communion totale avec le lieu où l’on marche. Et pour répondre à la question qui vous brûle les lèvres: « Même pas peur ! »

Autres formules de logement:

Les hôtels, gîtes et chambres d’hôtes pratiquent parfois un prix « spécial pèlerin ». Il peut parfois être intéressant d’y louer une chambre avec un autre pèlerin et s’offrir ainsi une petite nuit « de luxe » pour repartir en pleine forme le lendemain.

Le logement privé en dortoir (« albergues » en Espagne) est rare sur la Voie de Vézelay, en raison du faible nombre de pèlerins qui y passent quotidiennement. J’imagine qu’il est beaucoup plus fréquent sur la Voie du Puy.

Mes coups de coeur : La Chouette, tenue par une adorable Anglaise à Bénévent l’Abbaye, L’Esprit du Chemin à Saint-Jean-Pied-de-Port.

Partagez cet article !
Cet article vous a plu ? Partagez-le sur Facebook ou sur Twitter ou laissez-moi un commentaire !