Après un généreux petit déjeuner, Louis me redépose à Gresin, où une charmante dame, tout sourire, m’apporte la grande clé de l’église. J’y rentre au son des « alleluia » d’un disque qui semble avoir tourné toute la nuit.
Je descends prudemment vers Saint Genix, préférant la route bordée de maisons de torchis plutôt que le GR qui joue encore les montagnes russes.
Saint Genix est-il le saint patron des genoux ? Je n’aurai pas la réponse car il n’y a pas d’accueil jacquaire ce matin, mais j’y fais des courses avant de m’attabler au sympathique café des sports, devant l’église.
Après un café, je m’incruste jusque 14h30 avec un délicieux menu. Plus la moindre place pour un bout de gâteau de Saint Genix, la spécialité du coin !
Et dire que je n’ai encore marché que 5 km… Il m’en reste 20 jusqu’aux Abrets…
Après avoir passé le pont sur le Guiers, me voici en Isère. Au revoir la Savoie ! Il me reste 20 km jusqu’aux Abrets. Je n’ai encore marché que 5 km !
Le GR longe la rivière, passe sous une désagréable ligne à haute tension, puis sur l’autoroute. Je fais une pause à Romagnieu, petit village que le GR évite bizarrement alors que l’église est toute mignonne. Un peu plus loin, un ravissant petit lavoir me permet de rafraîchir mes genoux, toujours douloureux.
Un peu avant les Abrets, un monsieur m’indique un chemin au bout duquel je trouve une charmante cabane de chasseurs au fond d’un champs de luzerne.
Je découvre un logement de grand luxe avec fauteuil, canapé-lit, poële à bois. Le tout certes un peu poussiéreux mais après un brin de ménage, mon petit nid douillet est prêt/.
Par la fenêtre, je vois la Chartreuse (la montagne qui va vers Grenoble) sous les nuages car il commence tout juste à pleuviner. J’ai une porte qui ferme (avec mes bâtons) et une fougère qui se balance au-dessus de mon lit. Je dors comme une marmotte, regrettant juste une douche mais on ne peut pas tout avoir… Et puis, c’est fou tout ce que l’on peut faire avec une lingette et un demi gobelet d’eau !
Etape suivante : Les Abrets – Le Pin
