Avec sa plume trempée dans l’humour, Luc Adrian relate son chemin de Saint Jean Pied-de-Port à Compostelle, ses douleurs, ses émerveillements et sa quête spirituelle, profondément ancrée dans le message de l’Evangile.

Petit être facétieux, Rikiki, son petit orteil, prend la parole à la fin de chaque étape, soufflant à son maître des paroles de sagesse tirées de grands auteurs ou des Écritures.

Réussiront-ils à se réconcilier tous les deux avant d’arriver à Compostelle ? Par quelles souffrances et tortures mentales le petit orteil fera-t’il passer son maître ? Telle est l’intrigue de ce livre qui, sans se prendre au sérieux un seul instant, n’en est pas moins un profond témoignage de recherche de foi sur le chemin.

Compostelle, carnet de route d'un pèlerin (Luc Adrian) Compostelle, carnet de route d'un pèlerin (Luc Adrian)

Mon avis :

Pour moi, s’il ne fallait emporter qu’un seul livre sur le camino francés, ce serait celui-là. Luc Adrian vous touchera en plein cœur si vous avez envie vous aussi de renouer avec votre foi chrétienne lors du pèlerinage. Il vous fera aussi beaucoup rire tant les jeux de pieds, pardon de mots y sont savoureux, à lire et à relire, toujours avec le même plaisir. Sans oublier des mentions historiques ou légendaires très intéressantes sur les lieux traversés par l’auteur lors de son cheminement en Espagne.

Et en prime, Luc Adrian n’aime pas plus que moi le livre de Paulo Coelho, « Le Pèlerin de Compostelle », qu’il qualifie de « délire ésotéro-kitsch » !

Luc Adrian

Quelques extraits pour le plaisir :

« J’exulte pour ces « clins Dieu » qui paraîtraient ridicules à un compère rationaliste, mais surgissent pour moi comme les délicatesses visibles de mon invisible Seigneur. »

« La marche est une attitude réactionnaire dans une société sédentaire où (…) le piéton est « un automobiliste qui a réussi à se garer », selon le mot de Pierre Assouline. »

« Parlons pied, parlons bien. Le Chemin enseigne à mon maître la spiritualité très humble du pas devant l’autre. Il apprend aussi à mettre les petits pas dans les grands. » Rikiki (petit orteil)

« Pourquoi les messes s’achèvent-elles par une prière spéciale pour les cyclistes : para los cyclos de los cyclos ? Le curé de Rabanal éclaire ma lanterne : je confonds cyclos avec siglos (siècles). Comme je confondais il y a peu chorizo (saucisson) avec corazôn (cœur). Quiproquo dans les épiceries, et dans mes lettres d’amour. Que pense ma femme quand je l’embrasse « de tout mon chorizo » ? Et la charcutière quand je veux lui acheter son cœur ? »

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