Voici le texte que j’ai lu à l’enterrement de mon amie Martine, décédée brutalement le 15 janvier 2024.

martine3 Martine le 29 avril 2024

Martine, ma voisine, ma confidente, ma soeur de coeur. Toi qui me connaissais mieux que moi-même.

Toi pour qui tes enfants et ta famille étaient tout. Toi qui as toujours tout donné pour les autres, pour Cyrielle, Laura, Brieux, Maëlia, Jean-Philippe, pour tous ces petits bouts que tu as accompagnés dans les plus importants apprentissages de leur vie. 

Toi qui es venue me repêcher quand je partais à la dérive, toi qui étais la marraine de coeur de mes deux filles, la maman de notre chat…

Je réalise aujourd’hui l’immense chance d’être ton amie.

Oh, c’était une amitié toute simple en apparence, elle se manifestait par des petits gestes, comme d’amener régulièrement à manger pour nos poules (alors que tu avais la phobie des poules !). Cela nous permettait de nous voir régulièrement, quelques minutes, si précieuses minutes avec toi.

Je me souviens de nos thés au jardin, de ton bonheur de me montrer des photos de tes enfants et les petites vidéos de Maëlia.

Quand je n’allais pas bien, ces derniers mois, tu avais tout à coup beaucoup de restes de repas que tu m’amenais en t’excusant presque… Je sais bien que tu cuisinais bien plus que nécessaire pour m’amener ce réconfort, et on se régalait de ta délicieuse cuisine, préparée avec tellement d’amour.

Dans les moments-clés de ma vie, tu as été là. Au détour d’une conversation, tu me balançais la phrase qui dénouait tout, sans mettre de gants, et puis tu prenais un air désolé en disant “Oups, j’aurais peut-être pas dû te dire ça”. 

J’aimais tellement cette communion d’âmes entre nous. Tu lisais en moi comme dans un livre ouvert, et un thé avec toi valaient 10 séances chez le psy !!!

C’est énorme combien tu m’as aidée à avancer dans la vie, et je t’en remercie du fond du coeur.

Tes dernières paroles m’ont marquée et, quand j’y repense, j’y vois un message que tu me laisses : “Profite, Sylvie, profite de la vie, de chaque instant”.

J’ai une dernière anecdote. C’était il y a 18 ans, un 25 février. Tu as été saisie de violentes douleurs au ventre pendant un entrainement de basket de Brieux. Après deux heures, les douleurs se sont arrêtées brutalement. C’est à ce moment précis que je mettais au monde la petite Marie, notre bébé, qui venait de décéder en moi. Tu avais ressenti toutes mes contractions durant l’accouchement !

Cette connexion dans l’Invisible, Martine, elle est tellement plus forte encore que les petits gestes du quotidien. Et c’est pour cela que je crois, de tout mon coeur, que notre lien d’âme à âme, il ne disparaîtra jamais. 

Et si c’est vrai pour nous deux, c’est vrai aussi pour toutes celles et ceux qui ont eu la chance de tisser un lien avec Martine. Les enfants, Jean-Philippe, vous le savez déjà mais je vous le redis, Martine sera toujours auprès de vous, elle ne vous laissera pas tomber, car l’amour ne disparaît jamais.

Merci Martine !

Martine

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