Ce qui m’a inspiré cet article, c’est une phrase d’une amie pèlerine, Nathalie, qui m’a dit un jour :

« Le poids du sac, c’est le poids des peurs ».

Quelles sont donc ces peurs qui nous rendent le sac si lourd ?

Pour ceux qui ont lu l’article sur le contenu de mon sac, vous verrez que j’ai encore pas mal de progrès à faire, même si mon sac ne pèse « que » 6 kilos. Les peurs ci-dessous peuvent être tout à fait justifiées et il ne s’agit en aucun cas de porter un jugement. Juste alimenter la réflexion…

  • Peur de se dénuder (les vêtements de rechange, emmenés plus par coquetterie que par nécessité)
  • Peur d’être mouillé (cape, parapluie, tente,…)
  • Peur de l’inconfort (matelas, oreiller,…)
  • Peur de s’ennuyer (livres, MP3,…)
  • Peur d’oublier (carnets de notes, cahier, magnétophone, appareil photo,…)
  • Peur de se perdre (guides multiples, boussole, GPS,…)
  • Peur de se déconnecter (smartphone et sa connexion 3G permanente, GSM allumé sur le chemin,…)
  • Peur de paraître tel(le) que l’on est (la trousse de toilette et ses nombreux produits de beauté)
  • Peur de la douleur, de la maladie, des ampoules (le volume de la pharmacie)
  • Peur du froid (le second pull au cas où…)
  • Peur pour ses pieds ou ses chevilles (les grosses bottines)
  • Peur de la faim (le poids des provisions, le réchaud et matériel de cuisine)

Voir la liste des choses indispensable sur le chemin, dressée par Maurice de Chantecouille (Source : « Histoires secrètes du chemin de Saint Jacques » par Jacques Clouteau): « une boite de cassoulet au confit mijoté dans la graisse d’oie, 1 boite de foie gras, 1 boite de filets de canard au poivre vert, 1 bouteille de floc de Gascogne, 3 bouteilles de Côte de Saint-Mont 2003 ».

Une boîte de sardines… ou tout autre petit en-cas: comme je dors « sauvage » (comme toi: le moins possible de gîtes, le plus possible à l’hôtel des 1000 étoiles), j’ai toujours peur de ne pas avoir un petit quelque chose à manger pour le repas du soir… et donc je transporte en permanence de la nourriture. En général, c’est inutile, c’est juste pour me rassurer: soit je trouve à manger, soit je jeune. Je ferais mieux de prendre un doudou (pour me rassurer, je veux dire, pas pour manger ;-) ). Alain

  • Peur des autres

Je me souviens de Kathleen, cette pèlerine hollandaise partie avec son chien, un coup de poing américain, une bombe anti-agressions, un grand couteau… et qui était elle-même championne d’arts martiaux ! Eh bien, croyez le ou pas, cette pèlerine a manquer de se faire agresser 3 fois sur le chemin. Comme si la peur attirait ce que l’on craint. Voilà un autre débat…

Quant à moi, il faudra que je creuse pour comprendre quelle peur m’amène à accumuler autant de papier, livres, cartes, brochures et carnets de notes en tous genres !

Expérimenter le dépouillement

« Vide ton sac, allège ton âme »

Pourrait-on imaginer de partir vers Saint Jacques avec quasi-rien ? De quel objet ne vous sépareriez-vous sous aucun prétexte ? Que représente-t-il à vos yeux ?

Si on essayait, chaque jour sur le chemin, d’ôter un objet de son sac (par exemple de l’offrir à quelqu’un qui en a besoin), que resterait-il à la fin du voyage ?

« Allège ton sac. Tu pourras ainsi porter celui des autres »

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