C’est à Vézelay, lors du spectacle nocturne organisé pour les fêtes de Saint Jacques, devant la majestueuse basilique illuminée, que j’ai entendu pour la première fois cette prière.

De retour du chemin, puisse-t-elle aider tous ceux qui ont envie de mettre du « vrai » dans leur travail au quotidien…

Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler et à bien l’employer sans rien en perdre.
Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.

Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l’oeuvre sans me désoler si elle jaillit autrement.
Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

Aide-moi au départ de l’ouvrage, là où je suis le plus faible.
Aide-moi au coeur du labeur à tenir serré le fil de l’attention.

Garde en moi l’espérance de la perfection, sans quoi je perdrais coeur.
Garde moi dans l’impuissance de la perfection, sans quoi je me perdrais d’orgueil.

Purifie mon regard : quand je fais mal, il n’est pas sûr que ce soit mal et quand je fais bien, il n’est pas sûr que ce soit bien.

Rappelle-moi, Seigneur, que l’ouvrage de mes mains t’appartient et qu’il m’appartient de te le rendre en le donnant. Que si je fais par goût du profit, comme un fruit oublié, je pourrirai à l’automne. Que si je fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l’herbe, je fanerai au soir. Mais si je fais pour l’amour du bien, je demeurerai dans le bien.

Et le temps de faire bien et à ta gloire, c’est tout de suite.

Amen

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