J’ai acheté ma longue jupe mauve (couleur à l’origine) au Super U de Mont-de-Marsan, le jour où mon pantalon périt dans un grand craaac suite d’une pose trop acrobatique pour prendre une photo. Elle était là au rayon textile, me tendant les bras sur son ceintre, et je n’ai vu qu’elle.
Au départ simple vêtement de marche, léger et aéré , ma jupe est devenue mon amie de chaque instant, au même titre que mes chères sandales.
Même endroit, même jupe, à deux ans d’écart : seule la couleur a changé !
Avantages esthétiques de la jupe longue : une jolie silhouette assez féminine et un bronzage des jambes harmonieux (en fonction de la hauteur à laquelle on retrousse la jupe en marchant !)
Portée longue le matin, elle se retrousse dès les premières chaleurs. Si je découvre très souvent mes genoux, l’arrière pend comme une traîne pour protéger mes mollets des ardeurs du soleil. En soirée elle devient souvent mini-jupe, non pas pour aller danser mais pour le plaisir de prendre l’air.
Des mille usages de la jupe
La jupe est bien plus qu’un vêtement ! Elle devient, tour à tour :
- Paravent pour enfiler discrètement son maillot avant la baignade et l’enlever ensuite
- Sortie de bains en deux versions : passée autour du cou, tirette ouverte pour faire un col, soit en mini-robe bain de soleil, retroussée et calée sous les bretelles du soutien-gorge (voir photo)
- Serviette de plage ou protection pour s’asseoir dans l’herbe ou dans les bois
- Compresse humide rafraîchissante pour Alphonse et Auguste (mes genoux) ou climatiseur pour les jambes lourdes en pleine canicule (mouiller jusque sous la taille, bien tordre et porter immédiatement, répéter l’opération au prochain lavoir)
- Petit panier pour les fruits ramassés ou maraudés en route (éviter les mûres et les cerisesà cause des tâches)
- Serviette (essuie de bain) pour les baignades improvisées sur le chemin
- Camouflage pour une douche express dans un cimetière ou dans les toilettes
- Chasse-mouches et moustiques pour les traversées des bois marécageux
- Cachette pour les petits besoins au bord d’une route fréquentée
Occasionnellement, le bas de la jupe a une fonction liée aux petits besoins mais je n’en dirai pas plus (je vous vois froncer le nez… pourtant c’est pas plus dégoûtant que d‘abandonner ses papiers wc sur le chemin !)
Jupe portée comme « bain de soleil » après une douche au robinet d’un cimetière
Quelques inconvénients de la jupe
- Par temps de pluie, ma jupe m’a fait découvrir les lois de la capillarité. Pour éviter de prendre l’eau par le bas (ça pèse vite très lourd une longue jupe trempée) je la retrousse dès qu’il pleut.
- Par forte canicule, des gerçures entre les jambes peuvent apparaître à cause de la transpiration. Je mets de la crème (pour bébé ou pour les pieds) et c’est vite réglé.
- Au bout de près de 1500 km, l’usure causée par les frottements du sac dans le bas du dos a eu raison de ma jupe, mais je n’ai pas dit mon dernier mot et compte bien la réparer !
Coté entretien, je lave ma jupe chaque fois que je peux, en milieu de journée, puis je la sèche au soleil ou sur moi. Si je la lave le soir, elle est rarement sèche le matin.
Les filles, j’espère vous avoir convaincues des avantages de la jupe longue pour faire le chemin ! Et pour les garçons, il vous reste le kilt ou la bure de moine !!!
Et vous, marchez-vous en jupe ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans un commentaire !
sympa ton ode à ta jupe !
j’ai de cuisants souvenirs de brulures d’entrejambe, face interne des cuisses, car trop ronde je suis, dans des randos en jupe lorsque j’étais encore jeune maman portant moult sacs et enfants dans les Pyrénées ou des Alpes.
depuis, je préfère les pantalons.
mais tes arguments sont les bons 🙂 🙂
« bonne arrivée » comme on le dit au Bénin, dans le monde hors camino.
Moi aussi , j’ai fait le caminho Portugues en jupe. C’etait formidable.
J’avais utilise la mienne comme toi!
La difference de toi est que j’ai fait le caminho Portugues en chaise roulante!
Ultreia
c’était le mois de la jupe !
très drôle, comme article, je m’amuse à vous lire et vous suivre sur le chemin. C’est une idée à retenir. Je me disais que je pouvais en mettre une dans le sac, ne serait-ce que pour le soir après la journée de marche.
As-tu essayé la jupe « toile de tente » avec tes deux bâtons en guise de mât ?… 😉
Bravo, pour ton pélerinage 2013 que j’ai suivi comme d’autres via Facebook…
Là encore, j’ai suivi tes recommandations mais… pour le soir. Pareil, une robe de coton très légère achetée au Super U de mon village pour « 3 francs-6 sous ». Une amie retrouvée à Santiago m’a dit: « J’ai reconnue ta robe de loin… » 😉 Quel plaisir après la douche d’enfiler cette robe !
Bien sûr, je voulais dire « j’ai reconnU ta robe…. » J’ai un peu emmêlé les accords entre « j’ai reconnu » et « je t’ai reconnue » !
Génial ! Je vais opter pour la jupe alors merci !!!
Je marche avec une jupe Macabi ( bon commandée aux US sur internet) rouge petant : on est super bien, top ventilée, moins de bronzage rando, et sa couleur vive me rend plus visible des voitures, au cas où…elle se transforme en sarouel plus ou moins haut, voire en short évasé, très pratique, je l’adore !!!