Par superstition sans doute, je n’avais jamais osé parler ouvertement de mon problème de genoux sur ce blog. Je savais depuis l’adolescence que j’avais une malformation des genoux, « héritée » de mon Papa qui en a énormément souffert.

Deux jours avant mon départ, un médecin m’a dit « vous marcherez 3 jours et devrez vous arrêter à cause des inflammations ».

Et de me sortir un nom barbare : « Subluxation externe de la rotule – problème fémoro-patélaire ». On se sent vraiment malade quand on met des mots sur les maux !

J’avais 3 options :

  • renoncer à mon rêve
  • me faire opérer (8 semaines d’arrêt et beaucoup de risques)
  • écouter uniquement les conseils positifs et « apprivoiser » mon corps avec ses limites.

Le Chemin qui m’a appris à prendre cette troisième voie. Avec l’aide d’attèles, de bâtons, de gels et autres anti-inflammatoires (externes), j’ai pu avancer, jour après jour…

Genoux perdus dans un champs

Genoux perdus dans un champs

Mais la recette « miracle », la voici :

  • Le plus important est de se débarrasser de la peur (peur de devoir arrêter, peur de s’abimer les articulations).
  • J’ai eu du mal à accepter que j’avais des limites, mais une fois que j’ai compris que c’était une chance de faire de petites étapes, de m’arrêter souvent, de me tremper les genoux dans les rivières, je me suis mise à « aimer » ces genoux qui au départ semblaient m’empêcher de vivre mon rêve.
  • J’ai appris à écouter le moindre petit signe de ce « point faible », et à anticiper toute aggravation pour m’arrêter à temps.
  • J’ai suivi les précieux conseils de Thierry, un ostéopathe rencontré avant de partir : marcher à plat, pauses fréquentes, eau froide ou glace, jambes allongées au repos, jamais d’effort accroupie, etc.

Au cinquième jour de marche, sous la cathédrale de Reims, j’ai laissé exploser ma joie… Et après, plus rien ne m’a arrêtée, j’aurais pu continuer jusqu’à Compostelle !

PS : si vous avez des problèmes de genoux, préférez la Voie de Tours (Via Turonensis) ou celle de Vézelay (Via Lemovicensis), moins vallonnées que les Voies d’Arles et du Puy.

 

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