Presque tous les événements que j’ai organisés en mars (cercles de femmes, rencontres de pèlerins, rendez-vous professionnels) ont vu un taux de désistement record.
Plus de la moitié des personnes absentes !!! Que l’on prévienne ou pas, ces désistements de dernière minute me rendent profondément triste. Le coeur gros, j’ai médité sur tout cela cette semaine…
J’essaie de comprendre pourquoi je réagis si mal aux absences
Ma première réaction, c’est un jugement négatif de moi à moi (je suis nulle, mes événements ne valent rien).
Je vois mes blessures ravivées (abandon, rejet, je ne devrais pas exister).
J’ai aussi des jugements très négatifs sur les absents. C’est clair,je ne suis pas une sainte, mon ego souffre aussi : « Marre de ces personnes qui me disent qu’elles se respectent en ne venant pas, et moi est-ce qu’elles me respectent ??? »
Je ne profite pas au mieux de la soirée et du coup je culpabilise vis-à-vis des personnes présentes.
J’entends même certains me dire que « tant que je n’ai pas guéri de mes blessures, les mêmes annulations et autres « échecs » ou « râteaux » se reproduiront ». Charmant programme…
J’arrête tout ou je continue en regardant les choses autrement ?
Et si je décidais, comme sur le Chemin, de n’avoir aucune attente quand j’organise un événement. Car le plaisir est aussi dans l’organisation, la préparation. Si je n’ai pas d’attente, je n’aurai pas de déception quand personne ne vient…
Et si je me rappelais la prière de Saint François (que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler). Et si je décidais de mettre ma peine de côté pour me mettre à la place de l’autre qui n’est pas venu, de faire preuve d’empathie à son égard, lui envoyer un petit mot d’encouragement, le pardonner, le bénir.
Ainsi, au lieu de nourrir l’egrégore de haine et de colère, j’alimente celui d’amour et de lumière. Et mon coeur retrouve la paix.
Oui j’y travaille. Mais il reste mon chagrin. Car une absence, c’est toujours une source de chagrin, jamais de joie.
Pourquoi je ne parviens pas à me consoler, moi qui suis d’habitude tellement résiliente ?
Grâce à cette plongée en moi, j’ai mis le doigt sur une de ces blessures qui me font tellement peur que je refuse de les voir. La petite Sylvie qui pleure son enfance gâchée, qui console sans jamais être consolée, qui crie son désespoir en silence et le cache derrière son sourire.
Ce cri, de merveilleuses amies l’ont entendu. Et rien que cela, ça va me donner le courage de cohabiter avec cette blessure, la bercer, la consoler.
Même si je suis seule (parfois) aux événements que j’organise, je ne suis plus toute seule pour avancer sur mon chemin de vie. Et ça, c’est un merveilleux cadeau que ces petites épreuves sont venues m’apporter.
Belle journée à vous !
Bonjour Sylvie, on ne se connait pas encore mais votre parcours et authenticité me touche.Continuer car rien que par ce témoignage vous m’inspirer. Et je sais que la prochaine fois que je ferai évoluer mon site internet et mes activités, ce sera avec vous ! Moi, je n’ose même pas relancer mes ateliers et webinaires d’aroma parce que j’ai peur d’avoir seulement 3 personnes d’inscrites mais je vais méditer sur mes attentes et c’est vrai que je sens que la voie de la sagesse c’est d’être sans attente …comme ça lorsqu’on est comblé on est plein de gratitude. Bon chemin. Isabelle
Chère Sylvie,
Merci pour ce partage, pour ton parcours d’authenticité. Je te demande pardon car un jour je ne suis pas venue ( légèrement malade ) à un cercle de femmes que tu m’avais demandé, en plus, de coanimer. Je n’étais pas prête sans doute, désolée, vraiment. Ta lumière est très forte, j’y pense régulièrement et elle me nourrit.
Je t’embrasse,
Michèle
Merci pour ce beau partage Sylvie !!!
Bonjour Sylvie,
Merci pour ce témoignage, j’ai construit mon site avec toi en 2021 et j’ai commencé aussi à créer des événements, j’anime un collectif de femmes entrepreneuses, des rencontres à la maison …et je peux observer aussi qu’il y a beaucoup de désistements, de non réponses, globalement un manque d’engagement et j’ai pris de la distance avec cela, je propose et je vois, ensuite je peux réajuster ou changer la forme, éventuellement regarder en moi si ce que je propose est aligné, dans tous les cas c’est un enseignement et des tests aussi , je crois me souvenir qu’Eckart Tolle a eu à ces débuts ce genre de soucis, il louait des grandes salles pour n’avoir qu’une ou deux personnes à ces premières conférences 😉
Persévérance, engagement, foi et l’envie de rayonner et partager la joie, je suis toujours joyeuse de lire tes propositions, si j’étais moins loin je viendrai
Voilà, ce message pour nous soutenir sur ce chemin, et encore merci de ton authenticité dans ce partage
Chère Sylvie,
Je me permets de réagir à la réflexion que tu partages en fin de newsletter. Ce n’est que mon avis, mon ressenti personnel.
C’est courageux de ta part d’aborder ce point, et ton analyse de la situation me semble très lucide, très modérée.
Cependant, je me permets d’émettre une réserve, contre une idée très répandue dans le développement personnel et le milieu de la spiritualité : l’idée que JE suis entièrement responsable de mes réactions, ce sont MES blessures que cela vient toucher, c’est à MOI de travailler cela, j’attire à moi des situations en lien avec mes blessures, etc. etc. Cette vision des choses est souvent poussée à l’extrême, et cela devient culpabilisant. Et c’est trop facile !
Même s’il est probable que telle ou telle de tes blessures d’enfance accentue ta réaction de tristesse ou de mécontentement quand tu as des annulations à tes activités, il y a une réalité objective, qui n’a rien à voir avec toi ni avec ton psychisme : ne pas venir à une activité à laquelle on s’est inscrit est un manque de respect. Point.
Les cas de force majeure, les vrais!, sont rares. Et il n’est pas possible, statistiquement, que la moitié de tes participants aient justement un vrai cas de force majeure le même jour.
Alors, quand on s’inscrit, on vient. Parce que quelqu’un nous attend, parce que qqn a préparé qqch pour nous, parce que peut-être que je bloque une place dont qqn d’autre aurait voulu, parce que l’atelier a été conçu pour un certain nombre de participants, etc. Point. Une inscription est un engagement, des deux côtés ! Idem avec la ponctualité.
À ta place, je n’apprécierais pas du tout une telle situation. Ta réaction me semble normale !
On dirait qu’il y a qqch de culturel, de sociétal, qqch qui a changé, comme si c’était devenu normal de ne pas respecter ses engagements, pour un oui pour un non. Personnellement, sans vouloir être rétrograde, cette évolution-là ne me plaît pas (contrairement à d’autres). Appelons un chat un chat : un manque de respect est un manque de respect. Et personne n’aime en être victime, quelles que soient les blessures personnelles de chacun.
Sur ce, je te souhaite un très beau printemps, plein de beaux bourgeons qui s’ouvrent et ☀️
Bisous,
Marie-Adélaïde
Bonsoir Sylvie,
Que ton témoignage me touche, me parle et j’ai juste envie de te dire : je compatis !!!
De l’avoir vécu, cela touche personnellement mes valeurs, surtout surtout celle du respect, et donc mes croyances … Et comme tu l’écris si bien, tu n’es pas responsable des annulations des participantes et encore moins du fait qu’elles ne préviennent pas ! Tu t’es remise en question et tu t’exprimes maintenant sur le sujet en toute transparence. Alors entendra bien et pendra pour soi qui voudra ton message … l’important n’est-il pas de rester sur son chemin et d’être alignée avec qui l’on est ?
Avec toute ma sympathie et ma bienveillance,
Belle soirée
Isabelle